Décrets : Après la grève et les manifs, Alpha Condé débarque des ministres
La grève des enseignants, la fermeture des classes trois semaines durant, les manifestations des 20 et 21 février ont eu raison des principaux ministres concernés. Une semaine après les manifestations caractérisées par des violents affrontements, des arrestations, des morts, des destructions, Alpha Condé a fait le ménage au sein de son gouvernement.
Dans une série de décret lu lors du JT de la RTG, on a constaté que certains ministres ont sauté. Il s’agit de Sékou Kourouma, le sapeur désormais ancien ministre de la Fonction publique. Il est remplacé par Billy Nakouma Doumbouya, administrateur civil et précédemment conseiller principal dudit ministère.
Au ministère de l’Environnement et des Eaux et Forêts, c’est Aissatou Baldé qui remplace Christine Sagno. Economiste, Assiatou Baldé n’est pas étrangère au département, parce qu’elle en était la cheffe de cabinet.
Quand au ministère de l’Enseignement Pré-Universitaire et de l’Alphabétisation, Ibrahima Kalil Konaté (K au carré), enseignant, précédemment Directeur Communal de l’Education de Matoto, qui remplace celui qui semblait inamovible. Ibrahima Kourouma faisait partie des ministres « long life » du régime d’Alpha Condé. Dans cette catégorie, il ne reste que Damantang Camara de l’Enseignement technique et Abdoul Kabélé Camara, ministre de la sécurité.
Le cas Kazmir Diawara et Bany Sangaré
Dans un autre décret, Alpha Condé a nommé Kazmir Diawara chef de Cabinet du ministère de l’Enseignement pré-universitaire. Un syndicaliste qui a toujours porté la fois de l’inter centrale lors des différentes négociations tripartites : syndicat, patronat et gouvernement. Le mouvement syndical doit-il pleurer ou rire ?
Quant Bany Sangaré, il est démis de son poste de secrétaire général du ministère de la jeunesse qu’il occupait depuis les derniers remous qui ont secoué le RPG arc-en-ciel en 2016. Reste à savoir s’il va pouvoir y retourner